Qu'est-ce que la Mission interministérielle de l'effet de serre (MIES) ?

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Créée en 1992 afin d’étudier l’influence de l’effet de serre sur le réchauffement climatique, la Mission interministérielle de l’effet de serre (MIES) a été absorbée en 2008 par la Direction Générale de l’Energie et du Climat.

Histoire de la MIES

La MIES est un organisme interministériel français, à savoir une entité gouvernementale permettant de coordonner les actions (nationales, européennes, et internationales) de l’Etat autour d’un domaine en particulier, ici le réchauffement climatique et les enjeux liés à ce phénomène. En partenariat avec le Comité interministériel de Développement Durable, elle supervisait la mise en place concrète et efficace de politiques de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

Sous l’autorité du Premier Ministre avant d’être absorbée, la MIES jouait également le rôle d’Agence Nationale Désignée (AND) visant à apporter une aide aux pays en développement dans le cadre de la lutte contre les effets du réchauffement climatique. Véritable acteur de la compréhension des causes et effets du réchauffement climatique et de la mise en place de mesures efficaces, son travail s’est inscrit dans une période de prise de conscience collective des enjeux de ce domaine. On voit ainsi en 1997 la signature du protocole de Kyoto et sa ratification en 2002 par 55 pays, visant à diminuer à grande échelle et en totale coordination les émissions de six différents gaz à effet de serre. Il est important de noter qu’une grande partie des projets issus du protocole de Kyoto en France ont été permis grâce à la gestion en amont de la MIES.

Son fonctionnement et ses réalisations

Composée d’une dizaine de personnes gérant l’ensemble des missions nationales et internationales, la Mission interministérielle de l’effet de serre s’appuyait sur un réseau diversifié afin de mener au mieux ses objectifs. En premier lieu, la MIES était en contact avec toutes les entreprises ou Organisations non Gouvernementales concernées par les questions d’énergie et de réchauffement climatique, afin d’agir de manière concrète directement auprès des belligérants. Pour cela, elle bénéficiait d’un réseau de correspondants dans toutes les directions des ministères concernés par la Mission.

Afin d’être un expert du domaine, elle s’appuyait de plus sur le Comité de Coordination de l’expertise scientifique et de nombreux scientifiques et économistes membres, mais également sur des centres de recherche internationaux. En effet, mettre en place des politiques de prévention des changements climatiques demande des considérations socio-économiques complexes que seuls des centres de recherche spécialisés sont capables d’identifier. Enfin, pour coordonner les actions du protocole de Kyoto, la MIES s’est entourée de spécialistes de sujets internationaux liés aux coopérations possibles entre nord-sud et est-ouest.

Notons que le champ d’action de la Mission interministérielle ne s’arrêtait pas aux entreprises et entités gouvernementales. En effet, on doit accorder à la MIES un travail conséquent de sensibilisation des enjeux du réchauffement climatique et de l’importance de la lutte contre l’émission de gaz à effet de serre. Elle a grandement contribué à la compréhension et la prise de conscience générale de l’importance des efforts à réaliser dans ce domaine. Cette sensibilisation a été rendue possible grâce à la publication de nombreux articles dans la presse spécialisée, ainsi qu’à un travail de vulgarisation scientifique auprès du public.