DPE : quelles conséquences sur la facture d’énergie ?

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Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est devenu un critère essentiel pour les ménages et les propriétaires. Il renseigne sur la performance énergétique d’un logement, son niveau d’émissions de gaz à effet de serre et, par extension, sur le montant des dépenses de chauffage, de climatisation ou d’eau chaude. Selon le SDES, près de 17 % des logements français sont classés F ou G, et donc considérés comme énergivores. À l’inverse, les logements bien classés (A, B ou C) permettent de réduire de manière significative les factures annuelles. Comprendre les conséquences du DPE sur la facture d’énergie permet d’anticiper les coûts d’usage et d’identifier les leviers d’amélioration.

Que mesure le DPE et pourquoi impacte-t-il la facture ?

Le DPE évalue deux aspects fondamentaux :

  • La consommation d’énergie primaire du logement (chauffage, eau chaude, climatisation, ventilation).
  • Les émissions de gaz à effet de serre liées aux usages énergétiques.

Depuis la réforme de 2021, la note finale correspond à la plus mauvaise des deux étiquettes. 
Plus l’isolation et les équipements sont performants, moins le logement aura besoin de kWh pour atteindre un niveau de confort donné. À l’inverse, une mauvaise note traduit des déperditions importantes, un chauffage énergivore ou une ventilation mal adaptée, entraînant une hausse directe de la facture.

En quoi la note DPE influence-t-elle les dépenses énergétiques ?

Plusieurs éléments propres au logement influencent la facture d’énergie et sont directement pris en compte dans le DPE.

L’isolation thermique

La toiture, les murs, les fenêtres et le plancher peuvent représenter jusqu’à 65 % des pertes de chaleur selon l’ADEME. Une isolation défaillante oblige à chauffer davantage, ce qui augmente mécaniquement la facture.

Le système de chauffage

Les équipements anciens (radiateurs électriques, grille-pain, chaudières fioul ou gaz basse performance) consomment beaucoup plus qu’une pompe à chaleur, une chaudière haute performance ou des radiateurs modernes à régulation électronique.

La ventilation

Un logement mal ventilé peut retenir l’humidité, nécessitant un chauffage plus intensif pour atteindre la même température ressentie.

Les caractéristiques du bâtiment

Les logements anciens, mal exposés ou avec des volumes importants à chauffer ont généralement une performance plus faible, et donc des coûts d’usage plus élevés.

Quel écart de facture entre une classe A et une classe G ?

Les écarts de facture peuvent être très importants. Les estimations suivantes s’appuient sur les moyennes publiées par l’ADEME et France Rénov'.

Classe DPEDépense énergétique annuelle estiméeNiveau de performance
A250 à 450 € / anTrès performant
B450 à 900 € / anExcellente isolation, chauffage économe
C900 à 1 500 € / anNiveau standard récent
D1 500 à 2 000 € / anLogement correct mais perfectible
E2 000 à 2 800 € / anDéperditions importantes
F2 800 à 3 800 € / anPassoire thermique
GPlus de 3 800 € / anTrès forte surconsommation

Un logement classé G peut ainsi coûter jusqu’à huit fois plus à chauffer qu’un logement classé A.

Quelles sont les conséquences d’un mauvais DPE sur le budget global ?

Une mauvaise classe DPE n’affecte pas uniquement la consommation énergétique.

Une facture plus élevée au quotidien

Des déperditions importantes ou des systèmes de chauffage peu efficaces entraînent une consommation accrue, notamment en hiver.

Une forte probabilité d’inconfort thermique

Même en chauffant davantage, certains logements restent difficiles à maintenir à température stable.

Des obligations réglementaires pour les propriétaires bailleurs

Depuis 2023, les logements classés G+ (consommation finale > 450 kWh/m²/an) sont interdits à la location, conformément aux mesures détaillées par le Ministère de la Transition Écologique.
Les classes G et F seront progressivement soumises aux mêmes restrictions dans les années à venir (loi Climat et Résilience).

Une décote immobilière

Les notaires observent dans plusieurs analyses que la décote liée à une mauvaise étiquette énergétique peut atteindre 5 à 20 % selon les marchés.

Comment améliorer son DPE pour réduire sa facture d’énergie ?

Plusieurs actions permettent d’améliorer la performance énergétique du logement et de réduire les dépenses.

Étudier les offres d’énergie adaptées à ses besoins

La facture dépend aussi du fournisseur et du type d’offre. Comparer les tarifs aide à mieux contrôler son budget. Certains fournisseurs d’électricité verte, comme Mint Énergie, proposent des offres compétitives et un accompagnement pour mieux suivre sa consommation.

Améliorer l’isolation

L’isolation de la toiture, des murs ou des fenêtres offre généralement les gains les plus importants. L’ADEME et France Rénov’ proposent des guides complets sur les travaux prioritaires.

Remplacer le système de chauffage

Installer une pompe à chaleur ou une chaudière haute performance peut réduire la facture de 30 à 60 %, une estimation confirmée par l’ADEME.

Installer un thermostat programmable

La régulation intelligente optimise la consommation et évite les excès de chauffage.

Moderniser la ventilation

Une VMC simple ou double flux améliore la qualité de l’air et stabilise la température intérieure.

Adopter des gestes quotidiens simples

Une baisse de 1 °C sur le chauffage permet d’économiser environ 7 % sur la facture annuelle, selon l’ADEME.