Coronavirus : quel impact environnemental prévoir pour la France ?

Mis à jour le
minutes de lecture

Impact de la covid 19 sur l'environnement

Depuis maintenant plusieurs semaines, le coronavirus se propage à un rythme alarmant dans le monde, poussant les différents gouvernements à prendre des mesures drastiques : mises en quarantaine, fermeture des usines, arrêt des transports, etc. Il se trouve que ces mesures ont un avantage - seul point positif de cette épidémie : la diminution de la pollution de l’air. C’est en tout cas ce que révèlent les images de satellite de la NASA. Décryptage.

Consultez aussi : Plan pandémie EDF Déménagement coronavirus

Le coronavirus a-t-il un réel impact sur la qualité de l’air ?

Pour ceux qui essaient de trouver un côté positif à cette situation de crise, voici au moins une bonne nouvelle à laquelle s’accrocher : toutes ces mesures ont provoqué un déclin de la pollution atmosphérique. Cette information provient de récentes données du satellite Copernicus Sentinel-5P.

En Chine

Drapeau Chine

Depuis quelques jours, les médias ne parlent que de ça : la planète serait un bénéficiaire inattendu de la pandémie du coronavirus. Est-ce donc vrai ? Des images de satellite de la NASA du 1er au 20 Janvier montrent des niveaux élevés de dioxyde d’azote en Chine - gaz émis par les véhicules à moteur, les centrales électriques et les installations industrielles et pouvant avoir des effets nocifs sur la santé. Puis du 10 au 25 Février, les traces de gaz ont quasiment disparu. Cette baisse évidente a d’abord été observée à Wuhan, épicentre de l'épidémie, mais s’est ensuite répandue dans tout le pays. Au moins 100 millions de tonnes de CO2 auraient été évitées “grâce” au coronavirus en Chine.

C’est la première fois que je constate une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi large pour un événement spécifique, a déclaré Fei Liu, un chercheur de la NASA.

En parallèle, l’observatoire français Latmos a réalisé des cartes qui coïncident avec les résultats de la NASA, mais cette fois-ci, elles prennent en compte le monoxyde de carbone, un autre gaz polluant. Latmos affirme qu’au mois de Février, “les concentrations en gaz ont diminué de 10% à 45% dans toute la région entre Wuhan et Beijing par rapport aux années antérieures” - en ajoutant : "Sachant que le nombre de décès par an liés à la pollution en Chine est estimé être proche du million, peut-être que la situation actuelle permettra d’éviter une partie de ces décès cette année". Hypothèse très paradoxale, mais peut-être une petite lumière dans ces temps de crise.

En Italie

Drapeau Italie

Même scénario en Italie, depuis le confinement causé par le coronavirus, la pollution atmosphérique a considérablement diminué, surtout dans le Nord du pays, selon une publication de l’Agence spatiale européenne. Le 22 février, les autorités ont ordonné la quarantaine dans 11 villes italiennes, avant de progressivement l’appliquer à l’ensemble du pays le 9 mars.

Ainsi, les images satellites montrent par exemple une tâche rouge qui vire au jaune pâle entre début janvier et le 11 mars au-dessus de la vallée de Pô, une région habituellement pourvue d’une activité industrielle forte. À Milan, les concentrations moyennes de dioxyde d’azote ont chuté d'environ 65 mg/m3 en janvier, à 35 mg/m3 les deux premières semaines de mars.

En France

Drapeau France

La France est aussi une zone très touchée par le coronavirus, avec près de 10.000 cas recensés de Covid-19. Les mesures de confinement sont entrées en vigueur sur le territoire le 17 mars à midi. Puisque l’application de ces mesures est récente, il n’y a pas encore de données précises ni d’images satellites concernant la pollution de l’air en France.

En revanche, la tendance de forte diminution de la pollution semble s’observer sur plusieurs zones du monde, et surtout un peu partout en Europe. On peut donc s’attendre aux mêmes résultats dans l’Hexagone.

Pourquoi une telle baisse de la pollution ?

Pour stopper, ou du moins ralentir la propagation du coronavirus, les gouvernements ont dû adopter des mesures concrètes. Ces mesures sont-elles à l’origine de la réduction des émissions de CO2 et de la pollution de l’air observées actuellement ?

Les périodes de quarantaine

Pour rappel, c’est dans la région de Wuhan (Chine) qu’ont été découverts les premiers cas de Coronavirus, résultant à mise en quarantaine sans précédent de dizaines de millions de personnes, dont les 11 millions d’habitants de Wuhan. D’autres pays comme l’Italie, la France et même l'Espagne ont vite pris les mêmes précautions face à la vitesse de propagation inquiétante du coronavirus sur leur territoire. La mise en quarantaine nationale signifie :

  • La fermeture des grandes usines et de la plupart des commerces (restaurants, cafés, etc.) ;
  • L’interdiction de quitter son domicile sans raison valable. En France, une amende est même prévue pour les déplacements non essentiels ;
  • La fermeture des établissements scolaires ;
  • L’interdiction des rassemblements ;
  • La fermeture ou le contrôle des frontières, etc.

La réduction de la pollution de l’air observée par la NASA a effectivement un lien avec ces mises en quarantaine, ce qui explique d’ailleurs pourquoi elle est encore plus évidente dans les pays les plus touchés par le virus. Depuis les obligations de confinement, les activités économiques, sociales et industrielles sont suspendues, permettant à la terre de “respirer” à nouveau.

Outre les effets sur la pollution de l’air, cela semble avoir d’autres effets positifs sur l’environnement, notamment la faune. A Venise, par exemple, de nombreux internautes ont remarqué le retour des poissons dans des eaux désormais plus clairs, ainsi que le retour des oiseaux migrateurs et des cygnes blancs, comme il n’y a pas de trafic de bateaux sur les canaux.

La réduction de l’utilisation des véhicules automobiles

Le coronavirus entraîne également la réduction considérable de l’utilisation des véhicules automobiles, en partie responsables des émissions de dioxyde d’azote dans l’air (à savoir que le dioxyde d’azote cause près de 68.000 décès par an dans l’Union Européenne). Les déplacements sont ainsi limités à ceux liés à la santé, à l’alimentation et au travail si le télétravail n’est pas possible. Sans compter que les transports aériens sont également drastiquement réduits. Le trafic aérien a diminué de 4,3% en Février 2020, et continue de baisser avec les récentes fermetures de frontières dans plusieurs pays.

En France, le secteur des transports est responsable de 38 % des émissions de CO2, selon le Ministère de la transition écologique et solidaire. L’arrêt de la plupart des transports est donc bien l'un des facteurs responsables de cette chute des émissions de gaz à effet de serre.

Peut-on s’attendre à des conséquences durables pour l’environnement ?

S’il est clair que les mesures prises pour combattre le coronavirus a des effets positifs sur l’environnement, une autre question se pose : est-ce que cela va durer ? De nombreux chercheurs craignent en effet que ce phénomène ne soit que de courte durée, car la relance qui suivra la pandémie peut s’avérer particulièrement polluante.

Non seulement les usines pourront rouvrir leurs portes, mais de nombreux gouvernements pourraient faire le choix d’investir dans les énergies fossiles pour relancer l’économie le plus rapidement possible. Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie, Fatih Birol, affirme que “la crise pourrait compromettre la transition vers les énergies propres”.

À moins d’une prise de conscience importante des gouvernements et de la population donc, ce moment de répit pour le climat pourrait être bref. Mais beaucoup de facteurs peuvent changer la donne. Le climatologue Hervé le Treut affirme que “l’épidémie et les mesures prises à son encontre vont créer un choc psychologique dans nos sociétés”. De nombreuses personnes pourraient ainsi chercher à revoir leurs habitudes et modes de consommation.

Comment pérenniser un mode de consommation vertueux pour la planète ?

Si la pandémie du coronavirus nous aura appris une leçon, c’est que notre mode de consommation et notre comportement peuvent avoir un impact significatif sur la planète. Quelles sont donc les bonnes pratiques à retenir post-coronavirus ?

Faire du télétravail

Sept Français sur dix utilisent au quotidien leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail selon l’Insee, alors que le secteur des transports fait partie des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre. Le télétravail n’est donc pas que question de confort, mais aussi bien de réduction de son empreinte écologique. D’ailleurs, outre les émissions liées au transport, favoriser le télétravail de ses employés permet également à une entreprise de réduire la consommation énergétique de ses bâtiments et locaux.

S’il est donc aujourd’hui une solution pour ralentir la propagation du Covid-19, il peut être une solution à long terme pour contenir le réchauffement climatique. À savoir que selon Anne-Sophie Godon, 45 % des emplois peuvent être exercés en télétravail en France.

Se tourner vers des énergies vertes

Les énergies vertes, aussi appelées énergies renouvelables, sont issues de sources illimitées et reconstituables, par opposition aux énergies fossiles (pétroles, charbons, etc.). Les énergies renouvelables proviennent de différentes sources :

  • L’énergie solaire : utilisant simplement le rayonnement du soleil, en utilisant des panneaux photovoltaïques pour capter la chaleur ;
  • L’énergie éolienne : utilisant la puissance du vent pour produire de l’électricité ;
  • L’énergie hydraulique : utilisant l’énergie cinétique de l’eau (rivières, barrages, marées, etc.) ;
  • La biomasse : issue de la combustion de matériaux biologiques (déchets alimentaires ou organiques par exemple) ;
  • La géothermie : issue de la chaleur de la terre, stockée dans les sous-sols.

L’utilisation des énergies vertes a plusieurs avantages, surtout pour la planète, ce pourquoi elle est fortement encouragée. En France, la part des énergies renouvelables doit être portée à 23% de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et 32% en 2030 selon la loi de la transition énergétique votée en 2015. Ci-dessous quelques-uns de ces avantages :

  • Moins d’émissions de CO2 : l’exploitation des énergies renouvelables génère peu ou pas d’émissions de CO2, en comparaison avec les énergies fossiles. Elles sont donc naturellement plus propres et avantageuses pour l’environnement ;
  • Source inépuisable : les énergies renouvelables proviennent d’une source inépuisable, disponible gratuitement et à volonté sur Terre. De plus, ces ressources sont bien réparties sur tous les continents, ce qui fait qu’il est impossible qu’un Etat puisse s’en accaparer ;
  • La création d’emplois : le développement des énergies vertes a également des avantages sociaux, car il offre des opportunités d’emplois et favorise la création de nouveaux métiers.

Les fournisseurs d’énergie verte

La plupart des fournisseurs d’énergie ont aujourd’hui compris l’importance de se tourner vers les énergies renouvelables pour accélérer la transition énergétique. Il existe par conséquent de nombreuses offres d’électricité verte et de biogaz sur le marché. Il peut être difficile de s’y retrouver, surtout qu’on distingue aussi deux sortes d’offres vertes :

  1. Les offres vertes classiques : quand le fournisseur se fournit en énergie sur le marché de gros et compense avec l’achat de Garanties d’Origine auprès des producteurs verts ;
  2. Les offres vertes premium : quand le fournisseur achète de l’électricité verte et ses garanties d’origine chez un même producteur local et indépendant, afin de soutenir et pérenniser la production du site de ce dernier.

Alors, quel fournisseur vert choisir ? Malheureusement, le classement Greenpeace n'est plus disponible depuis 2020. Nous vous proposons néanmoins un classement des fournisseurs verts actuels en électricité et en gaz. 

⚡ Quel fournisseur d'électricité verte est le moins cher en option base ?
Fournisseur d'électricité verte Offre d'électricité verte Budget annuel Économies estimées vs tarif de référence* Abonnement annuel Prix du kWh
La Bellenergie
PRUDENCE
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1684 €
Économie de
404 €
150.39 € 0.1992 €
La Bellenergie
CONSTANCE
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1708 €
Économie de
380 €
174.32 € 0.1992 €
Alterna
ÉLECTRICITÉ VERTE 100% LOCALE
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1720 €
Économie de
369 €
165.58 € 0.2018 €
Mint Énergie
ONLINE & GREEN
⚖️ Des prix indexés !
Budget estimé
1724 €
Économie de
364 €
152.54 € 0.2041 €
La Bellenergie
GARANCE
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1732 €
Économie de
356 €
198.37 € 0.1992 €
Alpiq
OFFRE 75% D'ÉLECTRICITÉ VERTE ALPIQ
⚖️ Des prix indexés !
Budget estimé
1776 €
Économie de
312 €
152.54 € 0.2109 €
Alpiq
OFFRE 100% D'ÉLECTRICITÉ VERTE ALPIQ
Budget estimé
1788 €
Économie de
301 €
152.54 € 0.2124 €
TotalEnergies
OFFRE VERTE FIXE ÉLECTRICITÉ
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1827 €
Économie de
262 €
150.64 € 0.2177 €
Sowee
ÉLEC' PRIX FIXE 3 ANS
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1829 €
Économie de
260 €
152.54 € 0.2177 €
Octopus Energy
ECO-CONSO FIXE
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1829 €
Économie de
260 €
152.54 € 0.2177 €

*Tarifs € TTC à jour du 28/03/2024. Budget calculé et économies estimées par rapport au tarif de référence pour une consommation annuelle de 7700 kWh en option base (6 kVA)

🔥 Quel fournisseur de gaz vert est le moins cher ?
Fournisseur de gaz vert Offre de gaz vert Budget annuel Économies estimées vs tarif de référence* Abonnement annuel Prix du kWh
Mint Énergie
BIOGAZ CLASSIC
⚖️ Des prix indexés !
Budget estimé
1517 €
Surcoût de
24 €
257.18 € 0.0937 €
TotalEnergies
OFFRE VERTE FIXE GAZ
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1662 €
Surcoût de
169 €
257.18 € 0.1045 €
ilek
MON PRODUCTEUR FRANÇAIS DE GAZ VERT
⚖️ Des prix indexés !
Budget estimé
1741 €
Surcoût de
248 €
310.1 € 0.1064 €
Dyneff
MON CONTRAT SEREIN VERT
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1795 €
Surcoût de
302 €
336.86 € 0.1084 €
Alterna
BIOGAZ ZEN 1 AN
🔐 Des prix bloqués !
Budget estimé
1921 €
Surcoût de
428 €
299.4 € 0.1206 €

*Tarifs € TTC à jour du 28/03/2024. Budget calculé et économies estimées par rapport au tarif de référence pour une consommation annuelle de 13450 kWh (classe de consommation B1)